La modernité comme travail du sujet chez Anne Hébert
Robert Harvey
Après une brève définition de la modernité au sens général du terme, l’article tente de démontrer en quoi le travail du sujet chez Anne Hébert participe de la modernité littéraire. La première partie traite plus spécifiquement du sujet comme être problématique dans Les Songes en équilibre; la seconde, du sujet comme travail énonciatif dans Le Tombeau des rois. On s’intéresse tout particulièrement à la fluctuation des instances énonciatives, ou locuteurs, dans les quatre premiers poèmes du Tombeau des rois : » Au seuil d’une fontaine « , » Sous la pluie « , » Les grandes fontaines » et » Les pêcheurs d’eau « . Puis on explique en quoi ces opérations linguistiques de l’énonciateur créent une » subjectivité kaléidoscopique » qui donne son sens au texte. L’article se termine par un bref aperçu de la distribution des indices énonciatifs pour l’ensemble du recueil.
(texte remanié d’une conférence donnée à l’Université de Sherbrooke)