Le centenaire d’Anne Hébert. Approches critiques
Nous annonçons la parution du collectif Le centenaire d’Anne Hébert. Approches critiques, sous la direction de Nathalie Watteyne, publié aux Presses de l’Université de Montréal dans Nouvelles Études Québécoises. Cette collection a pour but de témoigner des nouvelles voies de la recherche en études québécoises.
On a beaucoup lu l’admirable Anne Hébert, et sans doute beaucoup écrit sur elle. Pourtant, les nouvelles contributions réunies ici montrent qu’on est encore loin d’avoir épuisé toute la richesse et les subtilités de son écriture. Il fallait donc, à l’occasion du centenaire de sa naissance, revenir sur un certain nombre de sujets. Revoir, entre autres choses, la chronologie de ses écrits grâce à ses archives; ouvrir des dossiers sur l’intertextualité, l’intergénéricité et l’intermédialité de son oeuvre; définir sa poétique avec une connaissance plus étoffée de ses textes dramatiques et de ses poèmes; rendre compte de ses dettes à l’égard de ses sources; ou encore décrypter le sens testamentaire de ses derniers romans. Voilà quelques-uns des éléments auxquels s’intéressent les spécialistes chevronnés de cet ouvrage : Mélanie Beauchemin, Neil Breton Bishop, Michael Brophy, Louise Dupré, Robert Harvey, Daniel Marcheix, Milica Marinkovic, Carmen Mata Barreiro, Camille Néron, Janet M. Paterson, Lucie Robert, Annie Tanguay et Nathalie Watteyne.
(Quatrième de couverture)
Parution de Anne Hébert. Vivre pour écrire.
Une première biographie exhaustive d’Anne Hébert, de la romancière, journaliste et éditrice Marie Andrée Lamontagne, vient de paraître aux Éditions du Boréal. Anne Hébert était la discrétion même, comme si la présence et le rayonnement de son oeuvre exigeaient l’effacement de sa personne. C’est donc sur ce « mystère Anne Hébert » que se penche Marie-Andrée Lamontagne, non pour le résoudre, mais pour essayer au moins de l’éclairer avec toute la précision, la sympathie et l’honnêteté qui s’imposent. À noter que l’ouvrage est disponible en format numérique pour toutes les tablettes de lecture.
Le seizième numéro des Cahiers Anne Hébert est présentement en ligne sur le site du Centre Anne-hébert. Sous la direction de Patricia Godbout et Nathalie Watteyne, ce nouveau numéro rassemble des articles sur l’œuvre et les documents d’archives de Louise Dupré et Hélène Monette qui ont fait le don inestimable de leurs archives littéraires au Centre. Le numéro rend également hommage à Antoine Sirois (1925-2018), professeur émérite de l’Université de Sherbrooke qui a participé de près au rayonnement du Centre.
https://www.usherbrooke.ca/centreanne-hebert/cahiers-anne-hebert/cahier-16/
2018
Parution des Cahiers Anne Hébert, 15 : Anne Hébert, le centenaire : reception, traduction, enseignement de l’oeuvre, sous la direction de la professeure Patricia Godbout (Université de Sherbrooke. Centre Anne Hébert, 2018).
Ce numéro 15 clôt les événements organisés pour le centenaire de la naissance d’Anne Hébert. L’essentiel des articles touche au rayonnement de l’oeuvre d’Anne Hébert au national et à l’international. Il s’agit ici d’inscrire Hébert dans un système littéraire mondial et de lui accorder le capital symbolique qui lui revient.
Prix scientifique Anne-Hébert
Cinquième édition (2018)
Le Centre Anne-Hébert et le Vice-rectorat à la recherche de l’Université de Sherbrooke ont annoncé l’attribution du Prix scientifique Anne-Hébert 2018.
Pour cette cinquième édition, le jury a désigné exceptionnellement deux lauréats. La lauréate du premier prix est madame Annie Tanguay, dont la thèse a été dirigée par la professeure Nathalie Watteyne de l’Université de Sherbrooke. La lauréate du second prix est madame Katheryn Tremblay pour son mémoire de maîtrise, dirigé par les professeures Julie Beaulieu et Andrée Mercier de l’Université Laval. Le jury du Prix scientifique était composé de Janet Paterson, professeure à l’Université de Toronto, de Robert Harvey, professeur retraité du Collège de Maisonneuve, et de Dominique Hétu, chercheure postdoctorale rattachée au Centre d’études canadiennes de l’Université de l’Alberta.
2016
L’édition critique des œuvres complètes d’Anne Hébert est maintenant disponible dans son intégralité. Elle comprend cinq volumes, publiés aux Presses de l’Université de Montréal dans la collection de la « Bibliothèque du Nouveau Monde » : Poésie, Romans (1958-1970), Romans (1975-1982), Romans (1988-1999), Nouvelles, théâtre et proses diverses. Cet ouvrage constitue une réalisation remarquable, rendue possible grâce à l’apport de chercheuses et chercheurs issus de plusieurs universités, placés sous la direction de Nathalie Watteyne, également directrice du Centre Anne Hébert. Une multitude de documents provenant de sources diverses, dont surtout le Fonds Anne-Hébert de l’Université de Sherbrooke, ont été étudiés et regroupés en vue d’offrir un éclairage du processus créateur et de la genèse de l’œuvre. Cette étude exhaustive contribuera à l’avancement des connaissances d’une œuvre appréciée à la fois du grand public et de la critique littéraire, qui s’échelonne sur plus de cinquante ans. Pour un résumé de chacun des cinq volumes, voir < http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/uvres-completes-danne-hebert-v_-5-theatre-nouvelles-et-proses-diverses >
L’année 2016 sera riche en événements concernant l’oeuvre d’Anne Hébert. À l’occasion du centenaire de sa naissance(1916-2000), se tiendra un colloque international du 7 au 9 juin, à la Faculté de lettres et des sciences humaines de l’Université de Sherbrooke, réunissant chercheuses et chercheurs en vue de faire le point sur l’oeuvre, de réfléchir à ses variations, de même qu’à sa cohérence. Pour plus de détails: < http://colloqueannehebert.evenement.usherbrooke.ca/ >
La prochaine année marquera également le vingtième anniversaire de la création du Centre Anne Hébert. Dépositaire des archives littéraires de l’auteur, le Centre vise à promouvoir la recherche et les études sur l’oeuvre d’Anne Hébert en donnant accès à une collection de documents divers et en organisant des colloques, des rencontres littéraires, ainsi que des séminaires de recherche. Pour plus d’information sur les activités du Centre, consulter leur site:
< http://www.usherbrooke.ca/centreanne-hebert/ >
Les Cahiers Anne Hébert no 13 “Legs d’Anne Hébert – Lectures, intertextualité, transmission” < http://www.usherbrooke.ca/leseditions/ >
et no 14 “Sexualité(s) dans l’oeuvre d’Anne Hébert”
< http://savoirs.usherbrooke.ca/handle/11143/7697 > sont maintenant accessibles gratuitement en version numérique. Les numéros précédents devraient l’être également sous peu.
14 janvier, 2014
Rencontre littéraire
Dans le cadre de ses activités, le Centre Anne-Hébert, en collaboration avec la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université de Sherbrooke, présente :
« Origine, nature et finalité du songe dans Le Tombeau des rois »
une conférence de Robert Harvey
Le songe a souvent été associé au rêve ou à la rêverie sans qu’on puisse en déterminer la nature exacte. L’usage du mot lui-même semble appartenir au registre vieilli et connoter une époque révolue en littérature. Pourtant, Anne Hébert n’hésite pas à en faire le point nodal de son œuvre. Le titre de son premier recueil, Les Songes en équilibre, sert de vecteur à ce projet d’écriture qui trouve son aboutissement dans Le Tombeau des rois, ainsi que dans les œuvres subséquentes.
Cette communication fera d’abord brièvement le point sur la théorie du songe pour en préciser les enjeux et souligner sa pertinence. Nous verrons ensuite à définir le songe dans son fonctionnement psychique en regard de son application littéraire chez Anne Hébert. En quoi l’enfance peut-elle par ailleurs en constituer l’origine ou le déclencheur ? Comment le recueil trouve-t-il son unité et son homogénéité à l’intérieur du cadre-songe ? Quel est le but de la quête obstinée qu’entreprend la songeuse ? Qui est l’auteur du songe ? Pourquoi ce combat perpétuel ou polémos au cœur du songe ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre.
le mardi, 11 février 2014
à 16 h 15
Local A4-166
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
Entrée libre
Bienvenue à tous et à toutes !
27 janvier, 2000
MOT D’ADIEU
Le quotidien Le Devoir nous apprenait hier qu’Anne Hébert avait pu terminer, avant sa mort, un opéra pour enfants mettant en scène différents animaux. Cet opéra est le produit d’une collaboration entre Anne Hébert et une compositrice québécoise de musique contemporaine. Les partenaires et les circonstances de sa production devraient être connus dans environ deux mois.
Cette intention posthume revêt un caractère particulièrement symbolique quand on sait l’importance primordiale qu’occupe le thème de l’enfance dans l’œuvre d’Anne Hébert. L’auteure continue ainsi de s’adresser à nous, ou plutôt à l’enfant en nous qu’elle a toujours souhaité voir triompher, envers et contre tous les aléas du temps.
Ce dernier salut de la main qu’elle nous envoie de loin, nous émeut. Chère, très chère Anne Hébert, vous nous manquerez tellement, couchée maintenant parmi les grands morts que vous avez rejoints. Le silence démesuré qu’a créé votre absence, nous enjoint aujourd’hui de trouver en nous-même « une voix juste et belle » pour tenter de la combler. C’est en cela même que votre mort est lumineuse. Adieu
22 janvier, 2000
DÉCÈS D’ANNE HÉBERT
Nous apprenons aujourd’hui avec consternation le décès d’Anne Hébert, à l’hôpital Notre-Dame de Montréal. Elle était agée de 83 ans. On arrive à peine à imaginer qu’elle nous a quittés après toutes ces années d’une présence aussi vibrante et généreuse. Son oeuvre, écrite » à la pointe extrême de l’attention « , en témoignait depuis plus d’un demi siècle.
D’une absolue précision, cette oeuvre est également d’une aveuglante clarté. Par sa lecture, elle nous invite en cela au dépassement de soi. La justesse, que tout lecteur sait reconnaître intuitivement, est toujours sans compromis; c’est même la seule façon d’entrer en poésie. » Pour pouvoir écrire, disait-elle, il faut avoir longtemps rêvé « . À la lecture de son oeuvre, on se rend compte à quel point notre façon d’imaginer est pauvre par rapport à celle du poète, nourrie par l’illusion géniale et souveraine des formes. Chez Anne Hébert, l’unité de la conscience qu’est » la parole » s’y enracine pour nous donner à voir dans sa splendeur le règne des métamorphoses.
Anne Hébert occupe la place d’honneur dans la littérature québécoise. Elle se classe désormais parmi les plus grands auteurs de la littérature française du vingtième siècle.