La traduction à sa juste mesure
Robert Harvey
Toute bonne traduction devrait pouvoir rendre compte le plus fidèlement possible des nuances du texte à traduire, surtout en poésie où ces nuances sont tout le poème. L’exercice auquel donne lieu ce texte consiste à comparer les quatre traductions du poèmes « La chambre fermée » au moyen du relevé et de l’analyse de leurs différences par rapport au texte de départ. Nous démontrons que ces différences, loin d’être uniquement stylistiques, relèvent le plus souvent de l’interprétation. Considérant la précision des textes d’Anne Hébert, nous nous interrogeons sur les raisons qui justifient ces différences parfois importantes entre les quatre versions. En conclusion, nous proposons une nouvelle version qui tend à retenir les meilleurs aspects de chacune de ces traductions pour les combiner en un seul texte.
(texte remanié d’une conférence donnée à l’Université de Montréal)